Avant même d’accepter l’ouverture de négociations, le FMI exige un budget 2021 réaliste. Ce qui n’était pas le cas l’an dernier. 11 milliards de dollars, un budget historiquement haut qui prévoyait que les recettes de la RDC allaient doubler sans véritable réforme, c’est le scénario à éviter.
Le problème, c’est qu’aujourd’hui, l’État utilise près de 100 % de ses recettes en dépenses de consommation. La masse salariale a explosé et représente, à elle seule, plus de 70 %, en raison de la mesure de gratuité de l’enseignement primaire. Impossible politiquement de revenir sur cette mesure emblématique du Président Tshisekedi et l’État doit encore prendre en charge sur le budget 2021 des dizaines de milliers d’enseignants. Quant à un éventuel remaniement du gouvernement et de la présidence, tous deux pléthoriques, les discussions sont sans cesse repoussés par les deux partenaires au pouvoir.
Contrats miniers
En s’alliant à l’ancien président Joseph Kabila, Felix Tshisekedi a promis de ne pas fouiner dans le passé. Or, le FMI prône plus de transparence, notamment dans le secteur minier, avec, entre autres, la publication de contrats jusque-là restés opaques. Le FMI, qui s’est vu jusqu’ici opposer une fin de non-recevoir, demande à minima la publication de deux contrats miniers signés sous Felix Tshisekedi, ceux qui concernent la Sokimo et la Miba. Mais l’un comme l’autre a suscité bien des interrogations de la part de la société civile, qui soupçonne des malversations.
Avec rfi.fr/activenewsrdc.com